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Ecole de voile Restabern,  Port Manec'h 29920 NEVEZ  Tel : 06 95 05 08 17 

mail : novaplanete@yahoo.fr 

.. Changez de regard ..

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L'archipel de Glenan / un massif dunaire au milieu de l'océan

 

Tu vois ces plages ? Ces lagons de sable à perte de vue ?

Ce n’est qu’une minuscule partie émergée d’un gigantesque système dunaire sous-marin.

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Formation du massif dunaire :

 

Lors de la dernière ère Glaciaire (de – 115 000 à -11 700 ans), l’eau c’est accumulé sous forme de glace sur les sommets montagneux et les calottes polaires, entrainant le retrait des eaux de surface quelque 30 mètres en dessous du niveau actuel de l’océan.

 

Les vagues qui accompagnèrent le littoral pendant son recule concassèrent roches, coquillages et coraux, découvrant d’infinis étendus de sable presque jusqu’à l’Angleterre.

 

Un immense massif dunaire était né. 

Des collines de sable se déplaçant au gré de vents et des tempêtes comme dans le Sahara…

 

 

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Repère : 

 

La fin de l’ère glaciaire (11 700 ans avant J-C) amorcera le début du néolithique : 

 

l’homme se sédentarise à la faveur d’un climat plus doux, il découvre l’agriculture puis l’élevage…

Mais !! Comment un milieu si aride s’est-il végétalisé ?

 

Par le vent et les oiseaux : certains se nourrissent dans les zones fertiles de l’ancien continents et survolent les vastes étendues de sable stérile pour quérir insecte, algues, petits crustacés … sur le littoral : remercions le Goéland et ses ancêtres !

 

Ce dernier comme d’autres oiseaux omnivores, selon les lieus et les époques, disséminèrent une multitude de graines sur les dunes dont certaines vont s’adapter.

L'implantation des végétaux va commencer près du littorale en zone humide et salée et se propager en se diversifiant vers l’intérieur des massifs dunaires.

 

 

C’est ainsi que là, sur ce sable parsemé de végétation, tu te trouves devant les derniers espaces endémique d’Europe. Ailleurs tout a été remanié, replanté … Admire un peu

Au fait !!

 

Sais-tu quand la plupart des oiseaux marins nidifient ?

 

D’avril à mai (parfois jusqu'à fin aout). 

étant palmés certains pondent leurs œufs dans le sable. 

 

Attention de ne pas les écraser en passant.

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Mais !! Comment un milieu si friable va-t-il résister a la remonté des eaux ?

 

Lorsque Le niveau de l’océan va remonter à son niveau actuel à la fin de l’ère glaciaire il y a près de 14 000 ans. Ce sont Les plantes et leurs racines qui vont retenir le sable et permettre au littoral de résister aux assauts des vagues et du vent.

 

Tout autour de l’archipel, un gigantesque massif dunaire sous-marin subsiste. Recouvert par l’océan il se déplace comme un tapis roulant et recharge sans cesse archipels et lagunes côtière. 

 

Tu l’auras compris, piétiner les plantes qui retiennent le sable c’est mal !!     Il est préférable d’emprunter les chemins et de laisser  les autres zones se végétaliser

Couleur des œufs :

 

vulnérable et convoités par des prédateurs, la sélection naturel les a fait discrets aux couleurs de l’environnement.

 

Les poussins portent également une robe au couleurs du sol jusqu’à savoir voler.

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En savoir plus :

 

Implantation par zone : les plantes vont se diversifier à partir du front exposé à la houle et aux vents dominants (de l’ouest vers l’est dans nos zones tempérées).

 

découpage du massif dunaire :

Plantes du haut de plage : 

 

Criste Marine (commestible)

Pourpier de mer

Cakilier maritime

ou Roquette de mer

Bette maritime

Chou marin

Chiendent des sables 

Le haut de plage : 

 

De la laisse de mer au pied de la première falaise de sable, le haut de plage est parsemé de plantes grâces qui poussent parfois aussi entre les roches. Elles stockent l’eau (même salée) dans leurs épaisses feuilles et leur tige grasse :

Plantes de la dune mobile:

 

Oyat (grandes herbes)

Panicot (chardon bleu)

Euphorbe des dunes

Gaillet des sables

Giroflée des dunes

La dune mobile : 

 

C’est le premier cordon sableux en relief. 

Il se déplace souvent et subie des variations de hauteur de plusieurs mètres. 

 

Elle mesure de 2 à 30 mètre de haut et couvre de 10 à 500 mètre de large en partant du front de mer.

 

La dune mobile est parsemée essentiellement d’Oyats (grandes herbes  ayant des racines en filets) et de Panicauts (chardons bleu ayant des racines en carottes). 

Deux systèmes racinaires complémentaires qui permettent à ses 2 plantes de supporter les mouvements de sable et de le retenir. 

 

Ces plantes sont les plus robustes de la dune. 

Elles résistent aux variation de terrain, au vent de sel, à l’eau salée comme à la sècheresse.

Elles captent le sable qui vole par vent fort.

 

Ce premier rempart est indispensable pour protéger tout le reste du massif dunaire.

Repère : 

 

Concernant l’archipel de Glenan, ce sont des plateaux iles et roches Sud et Ouest qui font office de premier rempart contre les furies de l’océan (Quignenec, Drenec, Le Loc’h… ).

 

Mais ces roches sont bien entourées de masses sableuse sous-marine qui freinent les vagues et recharge le massif : 

la dune sub-marine.

La dune fixée : 

 

deuxième cordon de sable, protégée derrière la dune mobile donc moins exposée. Elle peut abriter une végétation plus sensible et variée avec notamment des plantes fleurie ou s’installe une population d’insectes pollinisateurs. 

 

Elle couvre une zone situe entre 100 à 2000 mètre du littoral.

 

Pour l’archipel de Glenan, il s’agit des îles centrales telles que St Nicolas et Bananec.

 

 

Plantes de la dune fixée :

 

Bugrane maritime

Pavot cornu

Immortelle des dunes

Queu de lièvre

Asperge prostrée des dunes

Serpolet des dunes

Ensuite nous arrivons en arrière-dune

 

Bien protégées des vents dominants par les 2 cordons dunaires précédents, l'arrière dune comporte souvent une valléeles humide.

 

Les plantes se diversifient et prennent de la hauteur, abritant aisément toutes une population de petits animaux qui enrichissent le sol et contribuent à la diversification.

 

C’est pour cela qu’à partir de l’arrière-dune nous trouvons de la terre fertile au-dessus du sable. Il s’agit pour l’archipel des îles de Geoteque et Penfret  situées à l’est. 

 

Plantes de l'arrière dune :

 

Aloncs

Ronces

fougères

Asphodèle d'arrondeau Panicaut campestre

La forêt :

 

Enfin nous devrions arriver en forêt, mais à l’EST de l’archipel la zone est submergée.

 

La forêt atténue les variations du climat :

Elle conserve l’humidité en freinant le vent de surface, en faisant de l’ombre et en puisant l’eau en profondeur. Elle adoucit les températures…

 

 

La Forêt est un réservoir d’espèces, une recharge pour l’écosystème dunaire qui peut subir d’important déséquilibres démographiques dû aux changements du milieu entre terre et mer : sècheresses, tempêtes, épidémies, pénuries, disparition d’un maillon de la chaine alimentaire ...

 

L’absence de forêt : un point faible pour l’archipel.

 

 

 

Particularité des îles Glénan, le morcèlement du massif :

 

Vous l’aurez compris, c’est le vivant qui tient le sable.

 

L’écosystème dunaire repose également sur la circulation d’une zone à l’autre des animaux qui fertilise les sols, des insectes pollinisateurs …

 

Cette circulation favorise le développement des plantes qui peuvent mieux faire face aux contraintes climatiques.

 

Le morcèlement  du massif en archipel entrave cette circulation. C’est ainsi qu’en regardant de près, chaque Ile porte une végétation très marquée.

 

 

 

Présence humaine dans l’archipel : quel impact

 

Avec près d’un millier de visiteur par jour en été, on se demande bien-sûr si la présence humaine accélère l’érosion de l’archipel.

 

Avec 20 ans de recul et la période COVID de restriction d’accès aux îles, on peut reconnaitre le faible impact des humains en termes d’érosion.

D’abord parce que les chemins de circulation sont bien organisés de sorte que les autres zones puissent se végétaliser et surtout parce que les visiteurs sont respectueux (pour l’instant).

 

Le partage de ce document informatif peut contribuer à la préservation des milieux sensible. Partager wat sap / mail

 

Il faut néanmoins remarquer que l’absence d’humain pendant les printemps COVID ont été bénéfique pour les oiseaux et les Gravelot en particulier.

 

 

 

 

Les humains ont justement joué un rôle positif dans l’histoire de l’archipel.

 

En effet de tout temps, l’archipel a été fréquenté par les humains depuis le néolithique comme en témoigne certains vestige jusqu’à aujourd’hui. L’animal circulant d’une île à l’autre, c’est nous.

 

Entre 1810 et 1945 l’archipel de Glenan a été cultivé, exploité pour ces algues (laminaires), sa pêche et l’élevage de bétail (comme la plupart des îles bretonne). 4 fermes (Le Loc’h, Drenec, Saint Nicolas, Penfret)  y abritait une centaine d’âmes. Cette période a permis de fertiliser les soles.

A l’époque les routes terrestres sont incertaines et le réseau de transport de marchandise le plus économique était maritime. L’isolement de l’archipel n’est donc pas spécialement dommageable pour son développement.

 

Devinette : au vue de la construction du massif dunaire, laquelle de ses 4 îles a-t-elle été  favorisée pour être cultivée en premier ? Saint Nicolas, Le loch, Penfret ou Drenec

Indice : tu peux vérifier ta réponse en cherchant à traduire en français le nom des îles.

Réponse à la fin.

 

 

Bravo il s’agirait bien de Penfret. De par sa situation en arrière-dune, c’est la seule grande île de l’archipel qui possède une faune endémique et qui était donc recouverte de terre à l’origine.

Mais Penfret a d’autres atouts… Elle est abritée des vents dominants par l’archipel et donne sur la une large entrée sableuse et sans écueils de l’archipel. Idéal pour accoster même dans la brume. C’est même la seul entrée franche de l’archipel par laquelle toutes les marchandises vont transiter pendant longtemps …

 

Au fait que veut dire Penfret ? Tête de Fret ; Oui le fret, le transport de marchandise !! Exactement et on peut y trouver la cale historique placé entre l’entrée franche de l’archipel et la plage ou les gabares pouvait s’échouer pour charger le fret. Tu la reconnaitras en faisant le tour de l’île.

 

Cependant, l’archipel appartenait  avant la révolution aux Abbés de Rhuys. Ils étaient installés dans le fort de l’ile cygogne au centre. Cette île est rocheuse mais devait néanmoins abriter derrière ses murailles un jardin minimum pour subvenir aux besoins des Abbés. Pas de quoi en faire une exploitation.

 

 

La Dune Sub-marine : un équilibre entre recharge le massif et érosion

 

L’archipel se trouve en fait au milieu d’un gigantesque système dunaire sous-marin.

Chaque glaciation a entrainé le retrait du littoral. Au passage ses vagues déferlantes, transformèrent roches coquillages et coraux en sables.

 

Après réchauffement et fonte des glaces le sable de trouve à nouveau submergé par l’océan. Il est désormais poussé par la houle, de l’ouest vers l’Est à une vitesse d’environ 5 mètres par ans. Il recharge inlassablement nos côtes. Et du sable il y en a énormément. Largement assez pour tenir jusqu’à la prochaine glaciation dans 50 000 ans.

 

Devinette : jusqu’à quel profondeur depuis la surface peut-on encore trouver beaucoup de sable ?

Indice en intro, Réponse à la fin ..

 

Le dernier pic glaciation 21 000 ans avant J-C a fait descendre les eaux 30 mètres au-dessous du niveau actuel.

Tu peux en déduire en regardant la carte marine que les zones de profondeur inférieur à 30 mètre sont plus sableuse que les autres. Cela n’exclut pas les massifs de roches dures qui ont subsisté. Notamment les nombreuses roches qui servent de socle à l’archipel de Glenan. Mais au-delà de 30 mètres de profondeur, or mis des coulés sableuses tu trouveras surtout de la roche. Bonne plongée !!

 

Quelques exemples historiques de déplacement du littorale :

Il arrive qu’une plage recule de plusieurs centaines de mètres en une seule tempête (ex : Oléron fin octobre 2023).

Par endroits le littorale dunaire recule de 15 à 30 mètres par ans selon la fréquentation humaine.

Mais la dune sub-marine recharge également la littorale année après années.

C’est ainsi que la plage Ouest de Penfret ou est  installé la célèbre école de voile légère, avait reculé de 30 mètre en 2011 et avait repris sa position initial en 2020 à raison de 5 mètre repris sur l’eau par an.

Autre exemple : le banc de sable au sud du phare de Cordouan qui rejoint désormais le continent.

Ou encore la forêt planté dans le marécage des Landes sans quoi la région aurait été englouti sous l’océan depuis.

Il n’y a donc pas de fatalité, il faut rester attentif et responsable.

Concernant l’archipel que je fréquente depuis 20 ans, la situation est stable.

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